Une nécessité : Aller vers soi…

Pour accéder au bonheur dans son essence (quel qu’en soit la forme), nous serons confrontés à une nécessité non-négociable : découvrir qui nous sommes dans la profondeur

Accéder à son essence est un long cheminement, un pèlerinage qu’on entreprend vers le pays de son cœur profond, pour se rencontrer soi, dans toute sa vérité et sa profondeur…


Mais quand on parle de « soi », de quoi parle-t-on au juste ? On parle de deux choses :

  • D’une part ce que j’appelle le Moi des profondeurs, notre véritable identité, notre vérité personnelle qui fait que je suis « moi-même » dans mon authenticité. Moi qui la plupart du temps, n’est pas notre personnalité de tous les jours.
  • Et d’autre part, une autre dimension plus secrète encore, celle de la présence d’un grand Autre à l’intérieur de nous, l’Essence de l’Être, source subtile de l’énergie vitale qui nous pousse vers l’accomplissement harmonieux de notre Totalité. Cette dimension spirituelle à l’intérieur de nous, qui dépasse et englobe le Moi des profondeurs, étant souvent méconnue…

Choisir d’être « soi-même », implique donc un déplacement : passer d’un moi superficiel, d’un personnage social, vers ce Moi des profondeurs, qu’en réalité je connais peu. Ce recentrage nous amène à nous détourner de tout qui nous disperse et nous éloigne de notre centre. Ce choix nous pousse à réorienter notre désir – habituellement focalisé sur l’extérieur – vers l’intériorité et la dimension spirituelle que nous portons, pour nous mettre à l’écoute de cette Voix intérieure, capable bien mieux que nous-mêmes, de nous guider dans notre vie …

Ce changement profond d’attitude exige de lâcher confort, croyances, certitudes, habitudes de contrôle. A nos yeux, c’est une grande prise de risques. (Re)devenir totalement ce Moi des profondeurs, relié à l’Essence de l’Etre demande en effet de s’ouvrir à l’inconnu…

Mais, sommes-nous d’accord, sommes-nous prêts à quitter le « ronron » bien tranquille de notre existence ?

Il est vrai que personne, aucun discours, aucune démonstration ne pourront nous convaincre du profond bonheur que l’on ressent à se découvrir vraiment, à aller vers soi, à se retrouver dans sa profonde beauté et sa dignité…

Il faut en faire soi-même l’expérience…

Alors, une question s’ouvre devant chacun de nous : cette Voie de la transformation intérieure, âpre et néanmoins si féconde est-elle périmée aujourd’hui ? Un peu comme ces longs et lents voyages d’autrefois, à pied, à cheval, ou en bateau, pendant lesquels nous regardions rêveusement défiler les paysages… Moyens de locomotions, désormais remplacés par la voiture, le TGV ou l’avion, moyens plus rapides et plus confortables d’arriver à destination…

Saurons-nous Etre (ou pas), ce voyageur courageux et passionné, qui entreprendra ce patient et prodigieux labeur de transformation, se consacrant ainsi au mystère intérieur de l’Etre ?…

Extrait Le Bonheur d’aller vers Soi, Ed Dervy-Trédaniel